Les bandes vibrantes transversales, une solution pour la sécurité des conducteurs !

Régulièrement conseillée dans les avis de sécurité routière, tant sur le réseau régional que communal, la mise en place de bandes vibrantes transversales permet d’assurer la cohérence sur le réseau routier. La Communauté des responsables en sécurité routière en Wallonie (COSIR) a développé une fiche explicative à destination des chefs de projets et des communes pour pouvoir définir précisément l’implantation géographique de ces bandes.

 

Quel est leur rôle ?

« Le marquage d’alerte audiotactile est conçu pour contrer l’inattention du conducteur dans un contexte où, manquant de sollicitations visuelles, il pourrait maintenir une vitesse un peu trop élevée, alors même qu’il approche d’une zone à risque » ,explique Brigitte Van Caillie de la Direction des déplacements doux et de la Sécurité des aménagements de voiries. Le rôle principal des bandes vibrantes est, en effet, d’alerter les conducteurs sur un changement de contexte et/ou l’approche d’un danger pour qu’ils adaptent leur vitesse.

Deux mécanismes sont mis en place pour alerter le conducteur. Premièrement, la succession des bandes, placées en amont de la zone va attirer l’attention des conducteurs. Ensuite, l’épaisseur des bandes, qui produira de légères vibrations, engendrera un effet sonore.

 

Comment ces bandes sont-elles réalisées ?

Possédant une épaisseur comprise entre 3mm et 5mm et une largeur de 0,50m, ces bandes sont réalisées à l’aide du thermoplastique, aussi appelé enduit à chaud.
La peinture routière, elle, ne permettrait pas d’atteindre une telle épaisseur.
Les bandes doivent occuper toute la largeur de la voie concernée et doivent obligatoirement se trouver dans une zone où le marquage axial est continu et prolongé d’environ 30m en amont. Il est important de veiller au bon écoulement des eaux, puisque la rugosité d’une surface peut entrainer des résistances. Au besoin, des saignées peuvent être réalisées sur les bandes vibrantes.

« J’insiste sur l’importance d’utiliser le Skid Resistance Tester, un pendule pour mesurer la rugosité de ces bandes.  Un minimum de 45 unités SRT pour les marquages appliqués est indispensable pour un passage sans danger sur ces marquages, en particulier pour les deux roues (motos, vélos, etc.) », nous confie Gauthier Michaux, responsable de la partie « Marquages routiers » du CCT Qualiroutes, au sein du SPW Mobilité et Infrastructures.

Où peut-on les installer ?

De manière générale, ces bandes peuvent être installées sur une chaussée, de préférence en ligne droite pour un meilleur effet visuel, à l’approche des virages dangereux.
Il est également important de les implanter à plus de 100m d’une habitation pour éviter le dérangement occasionné par le bruit.
D’autres dispositifs d’alerte sonore existent, mais ils sont dédiés aux voies rapides et aux autoroutes. Ceux-ci permettent de prévenir les sorties de route et de délimiter les bandes d’arrêt d’urgence. Ces dispositifs, ainsi que les bandes vibrantes transversales, permettent aux conducteurs de rouler en toute sécurité !