L’Europe aux côtés du projet Seine-Escaut : 276 millions € contractualisés

 L’Europe aux côtés du projet Seine-Escaut : 276 millions € contractualisés 

 

Fin juin 2022, la Commission Européenne a annoncé l’attribution d’une nouvelle dotation de 276 millions d’€ pour le projet Seine Escaut, le plus grand projet de réseau fluvial européen, au titre du 1^er appel à projets du Mécanisme pour l’Interconnexion en Europe (MIE) pour la période 2021-2026. Cette subvention fait suite aux premières accordées sur les périodes 2007-2013 (176 M€) et 2014-2020 (539 M€). Suite à cette annonce, les partenaires du Groupement Européen d’Intérêt Economique (GEIE) Seine-Escaut[1], qui ont porté le dossier de candidature à cet appel à projets, ont travaillé cet été à l’élaboration d’une nouvelle convention de financement, en étroite collaboration avec l’Agence exécutive européenne pour le climat, les infrastructures et l’environnement (CINEA).

Cette convention de financement, appelée « Grant Agreement », a été signée le 14 octobre 2022 dernier. Marie-Céline Masson, gérante du Groupement Européen d’Intérêt Economique (GEIE) Seine-Escaut et Directrice Territoriale Nord Pas-de-Calais de Voies navigables de France (VNF), remercie sincèrement CINEA et l’ensemble des partenaires. Cette nouvelle étape essentielle démontre, une nouvelle fois, la force du travail collectif et l’importance des enjeux que recouvre la réalisation d’un investissement majeur (plus de 10 milliards d’€ engagés sur 2004-2030) pour la mobilité des biens et des personnes, pour le développement économique et pour la transition écologique des territoires.

Grâce à la modernisation et la régénération de canaux existants et à la construction du Canal Seine-Nord Europe, nouvelle liaison fluviale de 107 km entre les bassins de la Seine et de l’Escaut, Seine-Escaut deviendra le 1^er réseau européen de transport fluvial à grand gabarit d’Europe (1 100 km), adapté au passage de bateaux transportant jusqu’à 4 400 tonnes de marchandises (l’équivalent de 220 camions) sur un territoire de 40 millions d’habitants en France et en Belgique. Il garantira une nouvelle offre de transport multimodale, performante et durable, et générera plus de 175 000 emplois pendant et après le chantier. Il offrira une solution de report modal vers la voie d’eau (fleuves ou canaux), propice à la réalisation des objectifs de décarbonation des transports fixés par le Pacte vert européen.

L’aide européenne permettra notamment de financer :

• La fin des études du projet de liaison fluviale à grand gabarit Bray-Nogent et les travaux de reconstruction, d’allongement ou rénovation de 13 écluses et de 6 barrages sur la Seine ;
• Les études de calibrage du canal Dunkerque-Valenciennes, la fin des travaux de réouverture du canal de Condé-Pommeroeul, les travaux de modernisation de la section 1 de la Lys et les travaux d’allongement de l’écluse de Quesnoy-sur-Deûle sur le réseau Nord Pas-de-Calais ;
• Les études pour améliorer les capacités de franchissement du Haut Escaut, le lancement de la mise au gabarit de la Dorsale wallonne, des aménagements de la Sambre et de la réhabilitation du plan incliné de Ronquières en Wallonie ;
• La poursuite des travaux de mise au gabarit de la Lys, le lancement de la mise à niveau du canal Roeselare-Lys, la construction de ponts sur la section Seneffe-Anvers et les études visant à améliorer les liaisons avec le port maritime de Zeebrugge en Flandres.

De nouveaux dossiers seront proposés par le GEIE à la Commission Européenne, lors des futurs appels à projets MIE 2022 et 2023, afin de continuer à accompagner la mise en œuvre du projet Seine-Escaut.