COMMUNIQUÉ DE PRESSE - Modernisation de la traversée de Tournai : la Phase 1 des travaux est achevée et ouvre la navigation aux péniches de classe Va

Veröffentlicht am :
31. Januar 2020
COMMUNIQUÉ DE PRESSE -  Modernisation de la traversée de Tournai : la Phase 1 des travaux est achevée et ouvre la navigation aux péniches de classe Va
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COMMUNIQUÉ DE PRESSE
Modernisation de la traversée de Tournai : la Phase 1 des travaux est achevée et ouvre la navigation aux péniches de classe Va

Entamés en avril 2017, les travaux de rectification des quais Saint-Brice et Vifquin et de remplacement du pont-à-Ponts sont achevés. Ces deux aménagements, parallèlement à la reconstruction au gabarit Va des arches du Pont des Trous, un peu en aval, lèvent désormais un verrou sur l’Escaut pour la navigation des péniches de 110m x 11,4m. Un objectif majeur dans le cadre de la modernisation des voies d’eau wallonnes, et de l’interconnexion de ces dernières dans le contexte européen.

 

Modernisation de la voie d’eau à l’échelle wallonne et européenne

Dans le cadre du projet européen Seine-Escaut (RTE-T n°30), la Wallonie s’est engagée à moderniser l’Escaut. Actuellement, le Haut-Escaut entre la frontière française et Gand était accessible aux bateaux
de 2000 tonnes (classe Va), sauf dans la traversée de Tournai où la largeur des bateaux était réduite et le trafic réglé par un alternat.
Le projet Seine-Escaut-Est prévoit donc la mise à gabarit à 2.000 tonnes (classe CEMT – Va) de l’axe majeur de navigation reliant les ports de la mer du Nord, par l’Escaut et le futur canal Seine-Nord en
France. En Wallonie, cette mise à gabarit implique un certain nombre de travaux, et notamment la modernisation de la traversée de Tournai, sur une longueur de 2.200 mètres.
Le projet Seine-Escaut, présenté conjointement par la France, la Flandre et la Wallonie, et approuvé par l’Europe, inclura un nouvel axe navigable à grande capacité entre la région parisienne, l’estuaire de la Seine, le Nord de la France, la Belgique et les Pays-Bas.
A Tournai, le SPW Mobilité & Infrastructures coordonne depuis 2017 un chantier titanesque, destiné à lever un goulet d’étranglement majeur sur l’Escaut.

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L’intérêt économique et environnemental de la voie d’eau

Le développement du transport par voie d’eau figure parmi les priorités de la Wallonie, parce qu’il favorise à la fois le développement économique tout en respectant l’environnement.

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En effet, par rapport à la route, le transport fluvial, c’est...
• 3 fois moins d’émissions de CO2 ;
• 3 à 6 fois moins de carburant consommé ;
• 45 fois moins de bruit ;
• 100 à 300 fois plus sûr.

Par ailleurs, le passage des voies d’eau wallonne au gabarit standardisé Va constitue un enjeu actuel et d’avenir. En effet, la massification constitue l’un des atouts du transport de fret par voie fluviale, mais
aussi l’une des conditions de sa compétitivité.

A titre d’exemple, le Sammarkand, péniche de classe CEMT Va qui aura été la première à traverser Tournai, emportait 48 conteneurs de 40 pieds (96 EVP) lors de son trajet Anvers-Valenciennes, ce 31 janvier. Soit 48 poids lourds de moins sur nos routes et autoroutes, pour un seul transport par voie d’eau. A noter que le client attendait l’ouverture de la traversée de Tournai à la classe Va pour utiliser
ce type de péniche, preuve s’il en fallait de l’importance de la modernisation de nos voies d’eau.


Les émissions de CO2 surveillées sur ce chantier

Le « poids carbone » faisait partie des critères que le SPW Mobilité & Infrastructures a retenus pour sélectionner les entreprises qui effectuent les travaux en cours à Tournai !
Concrètement, aujourd’hui, les entreprises désignées doivent encoder différentes variables (déplacements du personnel, des marchandises, types de véhicules et de machines utilisées, compensations éventuelles...) dans une application.
Grâce à ce projet pilote en Wallonie, le maitre d’ouvrage peut ainsi s’assurer en temps réel du respect des engagements pris
en matière de CO2.

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Levée des goulets d’étranglement dans la traversée de Tournai


Tournai a grandi au fil du fleuve qui le traverse de part en part. Mais l’évolution de la batellerie et la nécessité de massification pour assurer la rentabilité du transport fluvial ont mis en lumière plusieurs
limites à la navigation sur l’Escaut en centre-ville.


Parmi celles-ci, le débordement des quais Saint-Brice et Vifquin, sur une longueur de 220 mètres et en virage, qui rétrécissait la passe navigable pour les péniches modernes (classe Va, 110m x 11,4m). La
décision a donc été prise, dans le cadre de ce chantier, de rétablir un alignement cohérent au linéaire de quais sur la rive droite. Il fallait donc ramener la passe navigable à cet endroit de 19 à 27 mètres pour
assurer une navigation en toute sécurité.

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Durant un peu plus de deux années (après que les concessionnaires d’impétrants aient déplacé leurs câbles et conduites à cet endroit), soit entre le printemps 2017 et janvier 2020, des travaux titanesques
ont donc été menés sur cet espace très réduit, en hypercentre de Tournai.

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Voici résumés en quelques étapes marquantes les travaux menés sur le quai :
• Avril 2017 – Déplacement des réseaux d’impétrants
• Septembre 2017 - Démolition de l’ancien pertuis en amont et en aval du pont-à-Ponts
• Novembre 2017 - Forage et bétonnage d’une paroi de 219 pieux sécants de 1,3m de diamètre
Ferraillage et bétonnage du nouveau pertuis (amont, aval et sous le pont-à-Ponts)
• Mars 2019 - Parement en pierre bleue du nouveau mur de quai
• Août 2019 - Début de l’aménagement des quais (voiries, trottoirs, mobilier…)
• Septembre 2019 - Démolition de l’ancien mur de quai et évacuation des déblais par voie d’eau
• Décembre 2019 – Finitions, plantations
• Janvier 2020 – Inauguration de la phase 1

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Remplacement du pont-à-Ponts

Parce que le pont existant à cet endroit reposait sur une pile qui ne correspondait plus avec le profil du nouveau quai rétréci, et pour augmenter la hauteur libre jusqu’à 7m à cet endroit, un second chantier a été entrepris au cours de cette phase 1. Le pont-à-Ponts, ouvrage en béton armé, a été remplacé par un ouvrage à caissons métalliques plus fin, et dont la conception lui permettait de se passer de ces piles
intermédiaires en rive droite.

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D’importants travaux préalables (configuration des culées, pose d’appuis provisoires…), des heures d’étude pour la procédure de pose du pont, trois jours de démolition méthodique (avec évacuation des
vestiges du tablier en béton par voie d’eau)… Les préparatifs se sont déroulés au printemps 2018.

Et en l’espace de quelques heures, le 9 juin 2018, le tablier de 430 tonnes (60m x 15m) a quitté la barge sur laquelle il était arrivé en centre-ville, a été soulevé dans les airs par deux grues posées à quai, a
pivoté de 90 degrés pour se rapprocher de ses culées, et y être finalement délicatement déposé, à quelques millimètres à peine de la position prévue sur les plans du bureau d’études !

Au final, entre sa fermeture complète pour les préparatifs à sa démolition, et la réouverture du trafic sur le nouveau tablier métallique, cinq semaines seulement se sont écoulées ! La volonté conjointe du SPW Mobilité & Infrastructures et de la Ville de Tournai était de réduire les périodes de coupure complète de la circulation sur ce pont : le travail a par conséquent été organisé ensuite autour de périodes de
circulation en sens unique ou alterné.
• Février 2018 - Déplacement des impétrants du pont vers une passerelle provisoire
• Mars 2018 - Travaux préparatoires à la démolition du pont-à-Ponts
• Mai 2018 - Démolition du tablier du pont-à-Ponts
Préparation des appuis provisoires et de la culée
• Juin 2018 - Pose du nouveau tablier du pont-à-Ponts
Réinjection des impétrants dans le nouveau tablier du pont et raccordements
• Décembre 2018 – bétonnage de la culée du pont, en rive droite
• Mars 2019 - Mise en tension du pont et suppression des appuis provisoires
• Août 2019 - Réalisation des revêtements du pont (couche d’étanchéité, finition en résine
imprimée)
• Décembre 2019 - Essai de mise en charge du pont-à-Ponts, et finitions
• Janvier 2020 – Inauguration de la phase 1

 

Chiffres clés

2,7  : En km, la longueur des quais qui seront rénovés au cours des 4 phases du chantier, rive gauche comme rive droite
4 : En km, la longueur totale des quais de l’Escaut dans l’intra-muros tournaisien
220 : En mètres, la longueur de la partie du quai Saint-Brice/Vifquin qui a dû être rectifiée
45 :  En millions d’euros TVAC, le budget de la modernisation de la traversée de l’Escaut à Tournai (au total des 4 phases)
13,6 : En millions d’euros TVAC, le budget de la phase 1
40% : Le taux de subsides européens obtenus pour ces travaux dans le cadre du projet RTET Seine-Escaut-Est, les 60% restants étant pris en charge par la Wallonie
1.350 : En tonnes, la capacité d’une péniche classe CEMT IV (85m x 9,5m)
2.000 : En tonnes, la capacité d’une péniche de classe CEMT Va (110m x 11,4m)
-33% : La réduction du coût à la tonne/km, en passant d’une péniche de classe IV à la classe Va
450 : En km, la longueur du réseau de voies navigables wallonnes ; 80% d’entre elles sont récentes et adaptées au gabarit IV (1350 T)
41,5 millions : En tonnes, le fret transporté en 2018 sur les voies d’eau wallonnes
2 millions : Le nombre de poids-lourds qu’il aurait fallu ajouter sur nos autoroutes et routes pour transporter ce volume de marchandises, sans la voie d’eau
40.000 : En kilomètres, la longueur d’une file continue de 2 millions de camions, soit une fois le tour de la terre
38.000 : En kilomètres, la longueur du réseau de voies navigables à l’échelle européenne
10 : Le nombre de plateformes multimodales en Wallonie
4 : Le nombre de ports intérieurs (marchandises) en Wallonie


Rétroactes

2004 – La Commission Européenne retient le projet de liaison fluviale RTE-T 30 Seine-Escaut comme prioritaire
2007 – Le Gouvernement wallon et les autorités communales tournaisiennes approuvent le principe de mise à gabarit de l’Escaut pour permettre le passage de péniches de classe CEMT Va.
2009 – Le bureau d’études Alkyon, sollicité par la DGO2, propose trois alternatives pour le franchissement du Pont des Trous : l’élargissement de l’arche centrale, le petit contournement ou le grand contournement. La première solution l’emporte au vu du ratio navigabilité-investissement
2011 – Le SPW Mobilité & Infrastructures commande une étude des retombées socio-économiques du projet pour la période 2011-2050. La balance coûts-bénéfices s’y révèle largement positive.
2012 – Le Gouvernement wallon approuve le plan Seine-Escaut, et désigne le bureau d’études Greisch comme auteur de projet pour la réalisation des travaux. L’Agence Nicolas Michelin (ANMA) en devient
le sous-traitant pour l’aménagement des abords.
2015 – En juillet, le Comité de coordination du programme européen d’investissement pour les infrastructures retient le projet de Canal Seine Nord Europe parmi les chantiers éligibles
2015 – En août, le SPW Mobilité & Infrastructures introduit la demande de permis d’urbanisme pour les 4 phases de chantier à Tournai.
2016 – Le 25 avril, le Conseil communal de Tournai approuve le projet de plan d’alignement de l’Escaut (amenant la passe navigable de 19m à 27m à hauteur du quai Saint-Brice).
2016 – Le 21 novembre, le fonctionnaire délégué octroie au SPW Mobilité & Infrastructures le permis d’urbanisme pour les phases 1 à 3.
2017 – En avril, coup d’envoi des travaux de la phase 1 (débutant par le déplacement des impétrants, le long du quai Saint-Brice.
2018 – En septembre, lancement de la phase 3
2018 – En novembre, début des travaux en phase 2
2019 – Le 27 juin, le permis pour la phase 4 est délivré par le Fonctionnaire délégué
2019 – Le 31 juillet démarrent les travaux de la phase 4
2020 – Le 31 janvier, la phase 1 des travaux de modernisation de la traversée de Tournai est inaugurée

Pour rappel, les phasage, planning et budget globaux du chantier

Phase 1

Entamée officiellement depuis la mi-avril 2017, la première phase des travaux se concentre, en rive droite, sur la zone incluse entre le pont-à-Ponts et le pont Notre-Dame (pont-levant). Elle comporte l’élargissement de l’Escaut à hauteur du quai Saint-Brice – ainsi que la réfection de certains espaces publics - pour y permettre le passage en tout sécurité des péniches de classe Va. Le remplacement complet du pont-à-Ponts existant par un pont au tablier moins épais est intervenu en juin 2018.
Achèvement des travaux : 31 janvier 2020


Phase 2

La seconde phase du chantier prévoit la rénovation des murs de quais et des voiries attenantes en rive gauche, depuis le pont-à-Ponts jusqu’au pont Devallée. Cette étape comprendra également l’intégration d’un môle et d’une halte nautique évolutive (stationnement journalier de bateaux pouvant être alimentés en eau et électricité), implantée à hauteur du quai Taille-Pierres et dont le chantier a débuté. Pas d’élargissement prévu, ici, la passe navigable étant bien assez large pour intégrer ces aménagements et la navigation des péniches de 2000 T.
Fin prévue (halte et voiries) au 4e trimestre 2020

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Phase 3

La troisième étape de ce chantier se concentre sur la refonte complète, en rive droite, des quais Vifquin et du Luchet d’Antoing, depuis la rue Clercamps jusqu’au pont
Devallée. Ces travaux vont considérablement améliorer la sécurité des différents usagers.
Fin prévue : été 2020


Phase 4

Cette quatrième et dernière phase de la modernisation de la traversée de Tournai par l’Escaut, se concentre donc sur la reconfiguration des arches du Pont des Trous ainsi que le réaménagement des quais voisins Casterman, Sakharov et des Vicinaux, ainsi que du pont Delwart.
Fin prévue : fin 2021
Budget total : 45.000.000 €
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Scaldistournai ?


Tournai, c’est l’Escaut, l’Escaut, c’est Tournai. Tournai est née et a prospéré au fil du fleuve scaldéen.
D’ici fin 2021, la ville va voir les abords de son fleuve entièrement rénovés. Du pont Devallée au Sud- Est, au pont Delwart au nord-ouest, 2,7 des 4 km de quais que la ville partage avec l’Escaut seront
entièrement réaménagés ! C’est le chantier de modernisation de la traversée de Tournai à la classe CEMT Va, rebaptisé Scaldistournai.
Ainsi, l’Escaut est en cours d’élargissement sur 250 mètres, à hauteur du quai Saint-Brice et sous le Pont des Trous, pour permettre le passage des péniches de classe Va (2.000 tonnes). Les enjeux économiques et environnementaux sont considérables : il s’agissait de l’un des derniers goulets d’étranglement sur les 450 km de voies navigables wallonnes, au coeur du maillage européen Seine-
Escaut. Reposant sur un budget de 45 millions d’euros, ce chantier divisé en 4 phases (lire ci-dessus) est cofinancé par la Wallonie et l’Union européenne dans le cadre du projet européen Seine-Escaut.