Activités nautiques sur le réseau navigable wallon : appel à la prudence et rappel des règles
- Publiée le :
- 2 juillet 2021
Avec le retour du beau temps, la fraîcheur de l’eau du réseau navigable wallon peut s’avérer très tentante. Attention, l’accès à l’eau, la circulation sur une voie d’eau et la pratique des activités nautiques font l’objet de règles bien précises. Voici un tour d’horizon qui vous permettra d’en profiter un maximum, sans mettre votre vie en danger ou celles des autres usagers de la voie d’eau :
1. Peut-on nager dans une voie navigable ?
Avec le passage des bateaux et le débit parfois important (en raison de l’orage notamment), la nage n’est pas autorisée sur le réseau navigable wallon. Quelques zones, répondant à des critères de sécurité et de qualité, ont toutefois été définies afin de permettre la nage encadrée, soit au sein d’un club de natation ou dans une zone de baignade officielle. Pour retrouver les zones de baignade ouvertes au public, consultez le site web Baignade.
2. Où aller pour faire du stand up paddle, du kayak, de l’aviron ?
Certains clubs installés le long de la voie d’eau proposent des activités nautiques telles que stand up paddle, kayak, aviron, voile et autre forme de navigation. Vous avez également la possibilité de naviguer à bord d’une telle embarcation sur l’ensemble du réseau à condition de respecter les règles suivantes :
- Utiliser les rampes de mise à l’eau
Le réseau navigable compte de nombreuses rampes de mise à l’eau qui permettent une mise à l’eau en toute sécurité, sans entraîner de dégâts aux infrastructures, à la faune et à la flore présentes sur nos berges. Veillez à les utiliser pour mettre votre embarcation à l’eau.
- Naviguer à proximité de la berge, en évitant la passe navigable (réservée aux bateaux)
La passe navigable, c’est-à-dire la partie de la voie d’eau réservée aux bateaux marchands et autres embarcations motorisées, est par définition interdite aux embarcations non motorisées. Sauf autorisation particulière délivrée par le SPW, il n’est donc pas question d’y circuler en kayak ou en stand up paddle par exemple. C’est la raison pour laquelle, de manière générale, la navigation à bord d’une embarcation non motorisée se fait à proximité des berges, en dehors de la passe navigable. A certains endroits du réseau, un espace suffisant a été réservé entre la passe navigable et la berge pour accueillir ces activités. C’est le cas de la Meuse, notamment. Pour en profiter, il y a toujours lieu de respecter les règles de sécurité (port du gilet, etc.) et des règles de mise à l’eau (utilisation des rampes prévues à cet effet, etc.).
- Rester à plus de 250 mètres d’une écluse et à plus de 50 mètres d’un barrage
Pour des raisons de sécurité, les écluses, ascenseurs et plan incliné ne sont qu’accessibles aux embarcations capables de s’y amarrer. Les embarcations légères de type canoë-kayak, aviron, stand up paddle, jet ski, moto nautique, float tube et petit bateau électrique ne peuvent franchir ces ouvrages. Les remous générés par les chutes d’eau ou le passage d’un bateau marchand peuvent constituer un réel danger pour les pratiquants de stand up paddle, canoë-kayak ou de tout autre activité nautique utilisant une embarcation légère. C’est la raison pour laquelle ces embarcations doivent rester à plus de 250 mètres d’un ouvrage de franchissement. Cette distance est réduite à 50 mètres quand il s’agit d’un barrage.
- Ne pas traverser une piste de vitesse pendant ses heures d’ouverture
Cela dépend. Si vous évoluez à bord d’une embarcation motorisée, pas de problème. Lorsque la piste de vitesse est ouverte, vous avez même le loisir de pousser sur le champignon en veillant toutefois à ne pas dépasser les 60 km/h. Par contre, si vous naviguez à bord d’un kayak, d’un aviron, etc. : vous ne pourrez naviguer que pendant les heures de fermeture de la piste de vitesse. Pour plus de détails concernant les pistes de vitesse, n’hésitez pas à consulter la page « Suis-je le bienvenu sur une piste de vitesse ?».
- Respecter les autres usagers de la voie d’eau (pêcheurs, bateaux, etc.)
Attention, sur les cours d’eau non navigables, les règles sont différentes et l’accès aux voies d’eau fait l’objet d’un monitoring environnemental constant qui entraîne parfois la fermeture d’un cours d’eau. Pour vérifier si le cours d’eau non navigable est bien accessible, consultez le site Kayak.
3. A quelle vitesse peut-on naviguer ?
Si vous naviguez à bord d’une embarcation motorisée, vous devez, comme c’est le cas sur nos routes, respecter certaines limitations de vitesse. Celles-ci sont différentes selon la voie d’eau sur laquelle on circule. Si la Meuse et le canal Albert peuvent être navigués à 15 km/h maximum, la vitesse de navigation sur la Sambre est limitée à 9 km/h tandis que les principaux canaux et le Haut Escaut sont, eux, limités à 8 km/h. Toutes les embarcations motorisées sont tenues de respecter ces limites de vitesse et la Police de la navigation effectue régulièrement des opérations de contrôle.
Certains tronçons du réseau navigable autorisent des vitesses supérieures à ces limitations de vitesse. Ces endroits, appelés « pistes vitesse », sont localisés de façon précise et sont accessibles généralement à la belle saison et entre 10h et 20h. A ces endroits, la pratique des hors-bords (avec ou sans ski nautique), des motos d’eau ou des jet skis y est autorisée avec une limite de vitesse maximale de 60 km/h. Ces zones et horaires ont été définis sur base de critères bien précis (largeur de la voie d’eau, densité de population…) afin de limiter les nuisances sonores vis-à-vis des riverains. En dehors de ces pistes de vitesse, ces usagers sont tenus de respecter les mêmes règles de navigation que celles qui s’appliquent à l’ensemble des usagers.
Pour plus d’informations sur les conditions d’accès, la localisation et les horaires d’ouverture des pistes de vitesse, nous vous invitons à parcourir la page suivante : Suis-je le bienvenu sur une piste de vitesse ?